| Jurassic face : conjugaison du dédoublement du sujet à l'imparfait du présent |
| Acrylique sur toile 60 x 92cm |
| Le sujet n'est pas simple à expliquer... C'est une sorte d'aller et retour dans le temps. Je dirais
que c'est un peu comme si la personne « se réalisait » en
deux époques distantes de sa vie presque simultanément. L'image étant
située dans ce « presque », alors qu'elle chemine entre les
deux situations (et états) d'elle-même. C'est un vertige. Je ne peux pas dire si l'origine est le passé (qui se projette vers son futur : le présent). Ou si c'est une pensée présente tournée vers le passé. Il me semble en bout d'analyse que ce sont les deux actions qui se croisent et se superposent. Le titre raconte aussi la réalisation du tableau : Jurassic face Il faut un peu de sang d'époque. Ici point de moustique mais des souvenirs anciens. Flous, trop peu saisissables pour servir de modèle. Mais assurément très précis dans le registre de la reconnaissance. En guise d'ADN de grenouille, j'ai l'infographie. Quelques structures de visages qui me semblent compatibles et des bustes quelconques serviront à dresser une "maquette lumière". Juste histoire de donner un peu de consistance, d'avoir un squelette, une séquence de base à triturer. l'imparfait du présent Le problème avec la mémoire des images anciennes, (non spécifiquement enregistrées pour ce travail), est qu'elles sont très éloignées de ce qui compose un tableau en deux dimensions. Je pourrais comparer ces «images» à des scènes cinématographiques 3D en maillage sur fond noir, plus ou moins "affinables" selon les détails recherchés. Les couleurs et les textures ne sont là qu'en qualité de propriétés attachées. (Elles sont cependant d'une qualité surprenante). Les scènes paraissent complètes, mais le maillage est globalement si lâche en dehors de quelques détails en perspectives, que je cherche encore comment m'en contenter... Conjugaison J'ai réduit ici la mémorisation de l'image récente au minimum. (30 secondes chrono). Le flou qui en résulte laisse une place suffisante pour que les anciens souvenirs montrent leurs limites. Et leur force. Je reconnais bien le visage, et je ne saurais aller plus loin sans recourir à des stéréotypes qui m'éloigneraient de mon sujet. Seulement, je ne sais pas si la ressemblance est réelle. Ce portrait peut-il évoquer cette personne pour quelqu'un d'autre ? C'est pour l'instant un mystère. Dédoublement Au delà du thème de ce tableau, c'est l'impression qui en peignant, ne m'a pas lâché. Je ne sais pas pourquoi. Ce n'est pas une raison pour ne pas le signaler. C'est un dédoublement physique, bien différent du sujet qui m'occupait. |
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