|
Les
couleurs cliché, en jouer ou pas. Les ignorer ou pas ? C'est très
difficile à trancher. Joue-t-on de ces habitudes culturelles avec plus
ou moins de conscience du fait, ou parvient-on à s'en détacher ?
Les deux couleurs ci-dessus, sont au jour d'aujourd'hui dans
leur association des clichés de féminité, de modernisme passé, d'hindouisme
résiduel des 70's. Cela représente la féminité avec excès, avec une
certaine dose d'abstraction qui rend la chose tantôt plaisante au
second degré, tantôt beaucoup trop kitch si on sent une implication
trop personnelle.
Deux réponses :
- La plupart du temps : tout cela n'existe pas. Ce sont des
références culturelles aussi volatiles que l'air du temps. Ma peinture
s'efforce d'ignorer ces conventions extérieures pour se concentrer sur
les formes de la forme qui font l'objet de mon travail.
- Certains vendredis toutefois : c'est la seule chose à laquelle
on peut accorder de l'importance, tout le reste est moins personnel.
Moins vrai par conséquent. Tout mon travail ne consiste qu'en cela.
Contrarier ces habitudes revient à les utiliser plus que quiconque avec hystérie.
"On vit même des tarentés ne point se lasser d'admirer la couleur
rouge, d'autres s'extasiaient devant le vert, et des témoins
oculaires, dit Hecker, nous représentent cette passion pour les
couleurs si vive, si profonde, qu'ils ne peuvent trouver de termes pour
exprimer leur surprise lorsqu'un malade découvrait quelques-unes de ces
couleurs qui lui étaient chères." E. MATHIEU, Études cliniques sur les maladies des femmes, Sur les maladies de femmes appliquées aux affections nerveuses et utérines, 1847.
|
|