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Les joies de l'infographie à l'acrylique
Il y a des limites agaçantes à la peinture acrylique quand on a
précédemment goûté à la sacrosainte peinture à l'huile. Je ne nie pas,
mais j'en parlerai une autre fois.
Car à côté de ça, il y a une très grande chose avec l'acrylique : tout est
travaillable à l'infini. On peut avancer, continuer, persévérer,
triturer, tâtonner. Trouver une solution un matin et revenir le
lendemain la nuancer. Vers le foncé, mais aussi vers le clair ; il n'y a guère que l'infographie pour en offrir autant.
Je trouve d'ailleurs des analogies frappantes avec l'infographie
2D : on peut gérer comme des calques, leur appliquer des réglages, et ceci à l'infini. La seule limite est
que l'ordre des couches est immuable et que les touches [Ctrl]+[Z] ne
marchent qu'une fois et sans trop perdre de temps... Mais cela ne rend
les jeux que plus amusants.
Sur la palette : les restes de chantier de l'ajout d'un objet
presque flottant, d'une ombre portée, d'un réglage de luminosité, et une
réduction de la visibilité d'un calque à quelque chose comme 60 %... Et
cætera.
Bref, je ne connais rien de mieux que la peinture acrylique.
"Là, le peintre joyeux égayant son tableau,
De ses crayons badins, dans ses peintures vives,
Fait mouvoir plaisamment ses figures naïves.
Dans ce rustique enclos que de peuple dansant !"
Antoine-Marin LEMIERRE,
La peinture, Poème en trois chants,
Chant premier,
(1769).
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