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Palette "ma ronde de couleurs complémentaires"
Peinture acrylique sur raquette

Une palette de couleurs qui a servi à mettre en valeur les couleurs opposées : du jaune pour faire du bleu.




2011 n°86





  Du jaune et du vert. Ce n'est pas pour faire du jaune. Ce n'est pas pour faire du vert. Cela succède à du rouge venu après du brun et du bleu. C'est mon équilibre chromatique tournoyant. Une spirale de couleurs entières qui se juxtaposent ou se chevauchent.

  Et ne pas mettre une couleur dans une zone est aussi colorant que d'en déposer physiquement. Une couleur ne se place pas simplement à l'endroit où on la pose. Partout ailleurs, elle fait gagner du terrain à sa complémentaire.

  Le jaune est autant du jaune que du non-bleu, mais il est aussi du non-jaune et une manière de bleu partout où il n'est pas sur le tableau.

Ci-dessous un rond jaune. À côté de lui, en quelque sorte, le même rond jaune est suggéré par un rond gris entouré d'un fond bleu : sa couleur complémentaire.


Ajout d'un objet de couleur : jaune (= -bleu)
Le bleu est du jaune partout où il n'est pas.



  Ici le vert n'est pas la couleur complémentaire du jaune et donc, même si on ne sait trop lui attribuer une couleur franche, il ne laisse pas penser une seconde que le rond est jaune.
vert : un autre monde.



  Autrement formulé : rien de mieux qu'un arrière-plan de verdure pour faire de l'ex-ami qui a posé pour vous, un gros rougeaud... Ici le fuchsia parait plus vif que le vert. Ils ont en fait la même intensité. Amplification du rouge par le vert


   En effet, la couleur complémentaire, si elle est présente même en petite quantité, sera terriblement amplifiée. "L'œil" s'adaptant à un environnement, mettons vert, il réduit sa perception du vert, et augmente celle des autres teintes comme s'il utilisait un filtre teinté rouge. Il cherche à compenser les phénomènes d'éclairages colorés et de réverbération. Et l'univers d'une image étant extrêmement restreint, sans référence comme par exemple la couleur du ciel, l'erreur est la norme.


 Sur l'image ci-contre la saturation de la couleur rougeaude a été diminuée de 70 %. C'est aussi une toute petite surface, mais son impact n'est toujours pas négligeable face à l'immensité de vert vif. Mieux, le vert semble avoir perdu un petit cran de vivacité par rapport à l'image précédente. Régulation de la couleur dominante et amplification des couleurs peu visibles.


  Bref, retour à la relativité des couleurs : les couleurs interagissent fortement dans l'espace limité d'un tableau, et l'ajout de la moindre parcelle colorée modifie toutes les autres teintes.
 

 


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